Politique

GRAND RETOUR DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE APRES SA VISITE EN GUYANA Lundi, le Président Michel Martelly est rentrée au pays, après sa tournée officielle du 20 au 24 mars, en Guyana [République coopérative du Guyana, anciennement Guyane Britannique] et au Suriname, dans le cadre du suivi de la 24ème Réunion intersessionnelle du Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CARICOM qui s’est tenu les 18 et 19 février en Haïti. En Guyana, où il a d’abord été reçu chaleureusement, le Président Martelly et son homologue Donald Ramotar, après de fructueuses discussions portant, entre autres, sur l’agriculture, l’éco-tourisme, le commerce, l’éducation et la sécurité alimentaire, sont arrivés à dégager une meilleure compréhension des réalités de leur pays respectif. Au Suriname, le Chef de l’État et son homologue, M. Désiré Bouterse, ont discuté de la question de la traçabilité des produits, de la coopération dans le domaine de la production rizicole, de la participation d’Haïti au CARIFESTA 2013, de la migration, de la circulation des haïtiens et de l’ouverture prochaine d’un Consulat haïtien à Paramaribo. Cette visite était très importante dans la mesure où elle a permis au Président de la République de s’assurer, d’une part, de l’engagement du Président Désiré Bouterse dans la réalisation du projet relatif au système de traçabilité des produits agricoles au niveau du Marché Commun Caribéen ; et, d’autre part, de la volonté de son homologue de Suriname à régulariser la situation des ressortissants haïtiens vivant illégalement dans ce pays. Cette tournée officielle a permis au Président Martelly, de renforcer les liens de coopération entre Haïti, Guyane et Suriname. Au cours de ces visites, le Chef de l’État n’a pas manqué de promouvoir les investissements et de vanter les opportunités d’affaires en Haïti. JOHNNY JEAN CONTINUE A ETRE CROUPI DANS LE DESEPOIR QUANT A SA JUSTICE Le conseil d’avocats assurant la défense du jeune Johnny Jean, violé le 28 juillet 2011 par des casques bleus uruguayens de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), a condamné vendredi le laxisme affiché par les autorités haïtiennes et uruguayennes dans les démarches visant à trouver justice pour la victime. Les avocats de Johnny disent avoir appris avec stupéfaction que lors de la présentation des lettres de créances du nouvel ambassadeur Uruguay en Haïti Raul Pollack Giampietro au Président de la République, la question de Johnny Jean n’a pas été abordée. « L’ambassadeur de l’Uruguay nous a appris, aussi extraordinaire que cela puisse paraitre, que ce serait par voie de presse que l’exécutif uruguayen aurait appris que 3 des 4 matelots auraient été condamnés pour violences privées », a indiqué Me Gervais Charles, un des avocats de la victime. Le conseil de défense a condamné l’attitude du gouvernement haïtien qui, selon lui, est plus apte à défendre la cause de la Minustah à chaque fois que ses soldats commettent une violation dans le pays. « Le Gouvernement nous a abandonné dans les sphères très difficile des relations internationales », a regretté Me Charles. Le juriste a rappelé que c’est le gouvernement qui a permis par l’octroi de l’immunité, à ces matelots d’échapper à la justice haïtienne et a donc, du coup, enlevé aux avocats haïtiens le droit imprescriptible de rechercher la justice devant les tribunaux. Les défenseurs de Johny Jean ont donc, en ce sens, invité l’état haïtien à prendre fait et cause pour son jeune ressortissant victime du forfait des soldats uruguayens. Par ailleurs, les avocats de la victime ont annoncé qu’il va porter l’affaire devant le conseil de sécurité des nations Unies et devant l’Assemblée générale tout en menaçant de mettre en cause l’état haïtien s’il refuse d’assumer sa responsabilité dans le dossier. « Nous sommes persuadés que dans ces Instances (NDLR : le conseil de sécurité des nations Unies et l’Assemblée générale), nous trouverons des interlocuteurs plus sensés que les représentants de la Minustah en Haïti », ont déclaré les avocats. D’un autre côté, la famille de Johnny, a fait savoir que leur fils vit un calvaire continuel depuis le viol qui a beaucoup bouleversé sa vie. « Johnny Jean se comporte comme un fou maintenant», a confié son père Ferest Buissereth déplorant l’attitude des autorités haïtiennes qui, d’après lui, se rangent plutôt aux côtés de la Minustah. Rencontre positive entre les Présidents d’Haïti et du Suriname: Vendredi le Président Martelly, après sa visite au Guyana, est arrivé en voyage officiel au Suriname où il a été reçu par son homologue, Désiré Bouterse, avec les honneurs militaires. Les deux Chefs d’État ont eu une fructueuse rencontre au cours de laquelle il a été question de la traçabilité des produits, de la coopération dans le domaine de la production rizicole, la participation d’Haïti au CARIFESTA 2013, les questions migratoires, la circulation des Haïtiens, l’ouverture prochaine d’un Consulat haïtien à Paramaribo. Eu égard au système de traçabilité des produits agricoles au niveau du Marché Commun Caribéen, les Présidents Martelly et Bouterse se sont engagés à travailler à la réalisation de ce projet. Concernant la CARIFESTA (Caribbean Festival of Arts), le Président Martelly a confirmé la participation d’Haïti à cette grande manifestation culturelle programmée du 16 au 25 Août 2013 au Suriname. La musique haïtienne, toute tendance confondue, la gastronomie, l’artisanat, la danse et d’autres particularités culturelles haïtiennes seront mises en évidence à cette activité qui regroupera les potentialités de tous les pays de la région. Par ailleurs, le Président de la République a exprimé sa profonde préoccupation à propos du voyage des ressortissants haïtiens au Suriname, notamment ceux détenteurs de passeports diplomatiques et officiels. En effet, nonobstant deux décisions prises par le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères et Communautaires (2008), puis par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement (2010), cette catégorie d’Haïtiens ne peut toujours pas voyager à destination du Suriname sans un visa. Le Président Bouterse, a passé des instructions afin que ce problème soit résolu dans le plus bref délai. Il a aussi promis de régulariser la situation des ressortissants haïtiens vivant illégalement au Suriname. Les Chancelleries des deux pays, se sont entendus pour travailler conjointement et le Président Martelly s’est engagé à rouvrir prochainement le Consulat d’Haïti au Suriname, pour mieux assister et servir les milliers d’Haïtiens vivant dans ce pays. En outre, une compagnie aérienne du Suriname, a réitéré son désir d’assurer le trajet Paramaribo-Port-au-Prince-Miami et soumettra un dossier technique sous peu. Enfin, le Président de la République a invité son homologue surinamien, à participer au sommet de l’AEC, qui se tiendra du 23 au 26 Avril 2013 à Port-au-Prince autour du thème : « Pour un Renouvellement de la Vision Fondatrice de l’AEC : Œuvrons pour une Caraïbe forte et unifiée ».

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